Ordonnance n° 2021-112 du 3 février 2021 portant rétablissement et adaptation de diverses dispositions visant à préserver les effectifs et les compétences du personnel militaire pour faire face à l'épidémie de covid-19 (Lien Legifrance, JO 04/02/2021)

    L'ordonnance intervient dans le contexte de la crise sanitaire, et en particulier de la fermeture des centres de recrutement lors du premier confinement, qui a fortement perturbé les forces armées, empêchant de nombreux recrutements entre mars et juillet 2020. La situation des effectifs s'est globalement rétablie au deuxième semestre 2020, mais elle reste fragile et contrastée entre armées, alors même que la situation sanitaire n'est pas stabilisée.

    Dans ce contexte, pour préserver les effectifs et les compétences du personnel militaire, et ainsi garantir la capacité opérationnelle des armées et de la gendarmerie nationale, le gouvernement, habilité par l'article 10 de la loi n° 2020-1379 du 14 novembre 2020 portant prorogation de l'état d'urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire, rétablit et adapte par la présente ordonnance les articles 45, 47 et 48 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative, notamment, à la crise sanitaire.

    Ces dispositions autorisent, sur volontariat et sous condition d'agrément :
    Elles prolongent également, de plein droit, les services des militaires en reconversion qui le demandent, afin de leur garantir l'exercice du droit à reconversion, lorsque celui-ci a été interrompu par la crise sanitaire.

    Les militaires susceptibles de revenir au service ou d'y être temporairement maintenus en vertu de ces mesures relèvent principalement du ministère des Armées et du ministère de l'Intérieur (gendarmerie nationale).

    Ces dispositions ont joué un rôle décisif pendant le premier état d'urgence sanitaire. La prolongation du lien au service a ainsi permis de conserver au sein des armées près de 230 militaires, principalement des sous-officiers très expérimentés, et des militaires détenant des compétences clefs dans des domaines sensibles (renseignement, systèmes d'information et de communication, maintenance) qui n'auraient pas pu être remplacés. Les mesures de réengagement ont également produit leurs effets, et un grand nombre de dossiers supplémentaires ont été identifiés, qui pourront être finalisés sous l'empire de la présente ordonnance.

    Ces dispositions seront en vigueur pour une période allant jusqu'à six mois après le terme de l'état d'urgence sanitaire déclaré par le décret n° 2020-1257 du 14 octobre 2020 et prorogé dans les conditions prévues à l'article L. 3131-14 du code de la santé publique. (D'après le compte rendu du Conseil des ministres du 3 février 2021)

    Voir aussi le rapport au président de la République sur l'ordonnance.

Rubriques :  fonction publique / défense, police, sécurité civile / santé

Voir aussi :
Loi n° 2020-1379 du 14 novembre 2020 autorisant la prorogation de l'état d'urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire - Loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d'autres mesures urgentes ainsi qu'au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne - Décret n° 2020-1257 du 14 octobre 2020 déclarant l'état d'urgence sanitaire


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